Plus vite, plus fort, plus fougueux : autour d’un feu imaginaire, le chorégraphe Fouad Boussouf précipite neuf danseuses dans un mouvement circulaire, où l’énergie se propage de proche en proche avec la vigueur d’un incendie. Un hommage à la force et à la douceur des femmes du Maroc de son enfance, qui vibre d’une vitalité brûlante.

C’est ce qu’on appelle un tour de force : une heure durant, neuf femmes tournent, cheveux au vent, se précipitent et accélèrent, se distancent, se rejoignent, plongeant je spectateur dans une transe éblouie. « Danser en cercle permet de renforcer les liens, c’est un espace où il n’y a ni leader ni suiveur », explique Fouad Boussouf, danseur et chorégraphe venu du hip-hop et ouvert à toutes les curiosités. Après le succès de Näss, qui explorait avec sept danseurs l’univers de la masculinité, il célèbre ici la puissance des femmes, avec un spectacle qui explose comme un feu libérateur. « Pour moi, c’est une pièce de joie et d’engagement, ajoute le chorégraphe. Il s’agit de transmettre des vibrations positives. »